Henri Lévy

Henri Lévy

(Nancy 1840 - Paris 1904)

Henri Léopold Lévy, né à Nancy en 1840, Il entre à l’Ecole des Beaux Arts de Paris en 1856 à l’âge de 16 ans. Elève de François Edouard Picot, Eugène Fromentin et Alexandre Cabanel, il acquiert lors de sa formation un goût pour les compositions classiques et la couleur, deux caractéristiques qu’il réunit dans ses œuvres.

Il expose au Salon dès 1865 et jusqu’en 1904, principalement de la Peinture d’Histoire : des scènes religieuses telles que « Hérodiade », «Le Christ au Tombeau » ou « La mort de Saint-Jean Baptiste » (Musée des Beaux-Arts de Rennes), des compositions mythologiques (« Oedipe vainqueur du Sphinx », « Sarpédon » au Musée d’Orsay) et des allégories (« La Bourgogne »).

En 1865, il reçoit une première médaille avec « Hécube retrouve au bord de la mer le corps de son fils Polydore », récompense à laquelle succèdent celles de 1867 et de 1869, avec « Joas sauvé du massacre des petits fils d’Athalie » et « Hébreu captif pleurant sur les ruines de Jérusalem ». En 1878, il obtient la médaille de première classe à l’Exposition Universelle après avoir été décoré de la Légion d’Honneur six ans auparavant.

Il se distingue aussi par de nombreuses décorations d’édifices publics tels que le Panthéon où l’on peut encore admirer « Le Couronnement de Charlemagne » (1881), l’église Saint-Merri à Paris (IVème arrondissement), ou le Conseil d’Etat qui accueille, depuis 1901, son « Allégorie du Droit ». Il réalisera aussi des décors dans le cadre des concours organisés par les mairies de France. En 1886, il orne la Salle du Conseil de la Mairie de Pantin d’une allégorie de « La Loi », l’année suivante, il peint pour la Salle des Fêtes de la Mairie du VI ème arrondissement une autre composition allégorique : « Egalité, Liberté, Fraternité ». La mairie de Dijon lui passe aussi commande d’un décor à la gloire de la République.

Il est aussi sollicité pour la décoration d’hôtels particuliers tels que l’hôtel Chevallier (Paris VIIIème arrondissement) dont la salle-à-manger était ornée de dix panneaux (aujourd’hui au Musée des Beaux-Arts de Nancy) illustrant les amours des Dieux et des sujets mythologiques.

Mais Henri Lévy est aussi aujourd’hui connu pour ses œuvres orientalistes grâce auxquelles il rencontrera un grand succès. Avec son ami le peintre Eugène Fromentin, il effectue un voyage jusqu’au Moyen-Orient, d’où il revient avec de nouveaux sujets et une palette éclaircie. Il met alors en scène des intérieurs de mosquées, des montreurs de serpents (« Montreur de Serpents à Tunis », Salon de 1899) ou le Giaour, et utilise cette veine orientaliste dans la représentation de sujets bibliques et historiques tels que « Samson et Dalila » (Salon de 1899) ou « l'Entrée des Croisés à Constantinople ». Régulièrement présentés aux Salons, ses tableaux plaisent par leur réalisme et leurs couleurs somptueuses.

Ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans des musées parisiens tels que le Musée d’Orsay ou le Musée d’Art Moderne, et dans de nombreux musées de province : Arras, Beaufort, Chambéry, Dijon, Douai, Mulhouse, Nancy, Reims, Roubaix, Rouen, Valence. Peintre d’Histoire, décorateur et portraitiste, Henri Lévy connu de son vivant le succès.